Prisonnière de mes sinistres pensées, la culpabilité me retenait, dans une boucle infernale, où chaque instant se répétait sans répit. L'interminable parcours paraissait éternel, et ni la terre ni le ciel n'ont entendu mes prières. Privilégiée pourtant, je me noie doucement, dans le bain tiède de mes propres larmes. Chaque goutte murmure une vérité que je refuse d'entendre, comme un écho qui s'insinue dans le silence. Cette lame glisse sans bruit, mais déchire l'âme avec violence. La mort m'a frôlée, je l’ai crue si proche que j’ai voulu la toucher. La folie m’a effleurée, comme une ombre prête à m’engloutir, me laissant vaciller entre vertige et réalité. Ma tête menaçait d'exploser sous le poids des pensées sombres. J'aimerais figer chaque seconde, mais je suis prisonnière du temps qui fuit, emportant avec lui les illusions et les espoirs. Et si l’on laissait le désir guider notre vie limpide, sans cette raison qui nous prive de liberté ? Si l’on viva...