Prisonnière
de mes sinistres pensées,
la culpabilité me retenait,
dans
une boucle infernale,
où chaque instant se répétait sans
répit.
L'interminable parcours
paraissait éternel,
et
ni la terre ni le ciel
n'ont entendu mes prières.
Privilégiée
pourtant,
je me noie doucement,
dans le bain tiède
de mes
propres larmes.
Chaque goutte murmure
une vérité que je
refuse d'entendre,
comme un écho
qui s'insinue dans le
silence.
Cette lame glisse sans bruit,
mais déchire l'âme
avec violence.
La mort m'a frôlée,
je l’ai crue si
proche
que j’ai voulu la toucher.
La folie m’a
effleurée,
comme une ombre prête à m’engloutir,
me
laissant vaciller
entre vertige et réalité.
Ma tête
menaçait d'exploser
sous le poids des pensées
sombres.
J'aimerais figer chaque seconde,
mais je suis
prisonnière
du temps qui fuit,
emportant avec lui
les
illusions et les espoirs.
Et si l’on laissait le
désir
guider notre vie limpide,
sans cette raison
qui nous
prive de liberté ?
Si l’on vivait seulement
l’instant
présent,
cet instant fragile,
qui nous file entre les
doigts,
sans chercher à le retenir ?
Ignorer les regards
des autres,
ceux qui peuvent nous briser.
Vivre notre vie comme
on l’entend,
et concrétiser nos pensées interdites,
juste
pour les expérimenter,
pour sentir leur vérité
se révéler
dans l’expérience.
Supprimer ces règles absurdes,
danser
au rythme de la passion.
Sentir le vent de la liberté
caresser
notre peau moite,
la chaleur du désir nous enflammer,
et voir
enfin les frontières du possible
s’effacer devant nous.
Mais
cette voile séparant l'imaginaire du réel
se déchire lentement
sous mes yeux.
Je me perds dans un labyrinthe éternel,
parsemé
de souffrance,
où le silence résonne
comme un murmure
oublié.
Et mon cœur creux
se crispe sous l'effet de la
solitude,
étant, dans le temps, la seule issue.
Car la peur
nous attrape,
la plaie nous rappelle ce qu'on a vécu,
rendant
chaque instant
le témoin d’une cicatrice invisible.
Dans
ce labyrinthe sans fin,
où l’ombre danse avec l’illusion,
je
comprends enfin que :
derrière chaque masque
s’efface un
secret muet.
Derrière chaque larme scintille
une douleur
discrète.
Un sourire peint l’illusion
d’une paix
fragile,
un regard enferme
des vérités en exil.
Un
cœur chargé d’ombres
tente encore d’aimer,
mais la
réalité n’est qu’un mirage apprivoisé,
où l’imaginaire
danse
avec des vérités détournées.
Auteur : ✦ Jean
François Malaischa ✦
𝘉𝘳𝘶𝘮𝘦
𝘥’𝘦𝘯𝘤𝘳𝘦
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