N.B. : Cet article fut écrit avant les infamies à visée destructrice de la FMP de janvier 2024. Loin de nous, pourtant, la folie d’être des prophètes de malheur, nous nous efforçons de la publier ici à titre de mémoire seulement.
Il est évident qu’Haïti vit l’une des périodes les plus critiques de son histoire. La crise socio-politique est à son paroxysme. Tous les secteurs de la société en souffrent et en pâtissent. A chaque fois, le secteur éducatif très sensible, car concerne les jeunes, les enfants, paie au prix fort les retombées. La FMP ne fait pas exception, elle est sévèrement perturbée. Déjà, bien avant ce 29 février 2024, date à laquelle, les turbulences qui secouent les parages ont obligé la FMP à cesser ses activités, la FMP faisait face à un ensemble de difficultés pour boucler l’année académique 2022-2023 et aborder l’année académique 2023-2024 plus sereinement. Mais sans compter sur ce climat d’insécurité généralisée fait de kidnappings, guerres de gangs, fusillades soudaines et manifestations politiques qui empêchent à la faculté de mener comme prévues ses activités académiques.
A partir du jeudi 29 février où les gangs armés ont pris le contrôle de la zone où se situe la FMP, l’HUEH(hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti) ne fonctionne plus et les stages qui concernent les étudiants de PCEM1, PCEM2, DCEM1, DCEM2, DCEM3(1ère, 2ème, 3ème, 4ème, 5ème année) sont suspendus. La Direction exécutive de l’HUEH, dans une note, avait fait montre de son intention de reprendre les activités le 1 avril mais en vain.
En Janvier les nouveaux internes ont commencé leurs stages rotatoires à l’HUEH en chevauchement dans certains services avec les internes de 2022-2023 n’ayant pas encore achevé leurs stages. Ces stages sont suspendus, certains groupes d’internes de 2022 et 2023 attendent encore d’achever tous leurs stages. Et dire que ces derniers doivent partir en service Social avec, déjà, un retard insupportable.
Le décanat planifiait de reprendre le processus du concours de la résidence hospitalière pour répondre à la demande pertinente des hôpitaux universitaires, des médecins en Service Social et des médecins qui désirent se spécialiser.
En ce qui concerne les locaux de la FMP, ils sont en danger. Des efforts remarquables ont été consentis par le nouvel administrateur pour mettre à l’abri certains matériels sensibles au cas où les gangs armés investissent et pillent les locaux qui sont à leur portée comme ils l’ont fait à la Faculté des Sciences, à l’ENARTS, à l’école Normale supérieure qui sont situés dans le même secteur. Au moment où nous rédigeons ces lignes, la FMP se trouve à la merci des bandes armées.
Aujourd’hui les responsables, les employés, les étudiants, les professeurs sont tous aux abois, tous attendent le dégel de cette situation espérant que le pillage des locaux de la FMP ne vient s’ajouter aux difficultés d’une reprise des activités académiques.
L’équipe de communication FMP
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